LE MIROIR EST UN LIEU VIDE
ET LE TU UN JE ETEINT

 

« Le poème va vers l'autre. Il espère le rejoindre délivré et vacant. L'œuvre solitaire du poète ciselant la matière précieuse des mots est l'acte de débusquer un vis-à-vis ».

Emmanuel LEVINAS
DE L'ETRE A L'AUTRE
Editions Fata Morgana – page 19

 

        CINQ

 

Le corps
voile
la radieuse
identité

son ombre
le corps
glorieux
qu'il altère

Je tends un ongle
dernière mire
dans l'apnée de l'oubli

pour décider l'autre
à passer
par ma voix

pour embuer
les figures du dehors

en consumer
vernis et teint

jusqu'à la transparence

 

 

 

 

 

page suivante